Kilikio, une épicerie fine grecque à Paris

Bienvenue chez Kilikio, un petit bout de Grèce en plein Paris. Un délicieux petit bout de Grèce qui ne travaille qu’avec de petits producteurs locaux de son pays… et là, on ne peut que dire bravo Kilikio, et soutenir d’autant plus ce projet en cette période noire.
Alors, vous savez quoi ? Essayons d’ensoleiller un peu tout ça en partant à la découverte de la gastronomie grecque, la vraie, pas celle des pseudos-restaurants grecs qui pullulent à Paris.

J’ai franchi la porte grande ouverte de Kilikio il y a quelques semaines de ça, guidée par la recommandation du blog Ma Récréation. Il faisait beau, il faisait chaud, j’avais faim et je voulais m’évader un peu… alors j’ai tenté ma chance sans trop réfléchir, me disant que ça pourrait être une chouette découverte à vous présenter ici, mais que cela serait quand même mieux si je pouvais interviewer les créateurs de cette belle épicerie fine aux murs recouverts de mosaïques bleues et vertes.
Et la chance m’a souri, car j’ai été chaleureusement accueillie par ces derniers. Nous sommes rapidement partis dans une discussion et ils se sont livrés à mes questions avec enthousiasme. Croyez-moi, chez Kilikio, vous serez toujours reçus avec le sourire et avec beaucoup de conseils dans le choix de vos achats.

Le concept de Kilikio

Alors, vous y trouverez quoi ? Des dakos crétois, des olives et huiles d’olive, de la feta (c’est le contraire qui serait étonnant), des infusions de Crète, des fruits et légumes bio (les avocats sont à tomber ! On croirait du beurre.), des fruits secs (mmm les amandes…), des jus de fruits, du miel (et d’ailleurs le meilleur miel que j’ai jamais goûté !! Un miel de bruyère tout bonnement incroyable dont je parle à la fin de l’article)… Bref, un vrai paradis pour les Parisiens en mal de soleil, mais aussi pour les Grecs en mal de leur pays !

A ce sujet, j’ai d’ailleurs beaucoup aimé l’anecdote de Kritonas (l’un des créateurs) : ils ont des voisins qui vont souvent dans l’île de Lesbos et qui adorent un yaourt très difficile à trouver dans l’île-même. Kilikio a alors contacté le producteur, a goûté le yaourt qui s’est avéré être aussi exceptionnel que leurs voisins l’avaient décrit… et ils l’ont fait venir de l’île pour eux ! A la manière dont m’en a parlé Kritonas, on s’imagine une longue odyssée où ils furent « 3 en galère à chercher le yaourt », contre vents et marées. Vous imaginez la surprise des voisins qui font 30km sur l’île de Lesbos pour ce yaourt, et qui l’ont tout à coup retrouvé dans l’épicerie à côté de chez eux.

Et c’est ça le concept de Kilikio : faire venir des produits quasiment impossibles à trouver en Grèce, à Paris.

Et pour être absolument certains de la qualité de ce qu’ils vendent, les créateurs de Kilikio entretiennent une vraie relation de proximité avec leurs producteurs chez qui ils achètent directement (ici, pas d’intermédiaire). L’un des créateurs de l’épicerie est d’ailleurs en Grèce à la recherche permanente de nouveaux produits à goûter pour nous ramener les meilleurs produits du terroir grec (on est quand même gâté à Paris…).

Et j’aime vraiment cette proximité qui se retrouve aussi avec leurs clients. Si vous venez chez eux, ils vous proposeront de goûter les produits avant de les acheter, pour être sûr que vous les aimerez. Et si vous n’aimez pas, ils chercheront à savoir pourquoi afin de peut-être revoir l’aliment en question et en informer le producteur pour changer les dosages par exemple (c’est arrivé avec des olives trop salées).

Cette idée de conseiller eux-mêmes les producteurs dans leurs recettes pour s’adapter aux goûts des gens à Paris… moi je dis oui.

Le menu de la semaine

Et comme je suis venue pour l’heure du déjeuner, j’en ai profité pour prendre leur menu à emporter qui change toutes les semaines (que vous pouvez retrouver sur leur page Facebook). Car c’est aussi ça Kilikio, des créations réalisées directement avec les produits de l’épicerie.

Au menu ce jour-là ? En entrée une salade de patates douces, pousses d’épinards, échalotes marinées, copeaux de feta, herbes aromatiques et raisons noirs de Corinthe dont je n’ai fait qu’une bouchée. Et en plat une moussaka avec une sauce yaourt à l’aneth. Le tout accompagné d’un jus maison fraîchement pressé. C’est simple, c’est sain et gourmand… c’est bon.

Parenthèse sur le miel de bruyère…

Parenthèse, parenthèse… je pense que l’on pourrait faire une dissertation de ce miel de bruyère régulièrement en rupture de stock !

Je ne suis pas du genre à manger le miel à la petite cuillère, mais je pourrais faire une exception pour celui-ci. Ce qui surprend déjà, c’est sa couleur or. En plongeant la cuillère dans le pot, on a vraiment l’impression de s’enfoncer dans de l’or liquéfié… mais étrangement solide pour du miel. Loin du coulant du petit ours en bouteille qui a accompagné mon enfance, ici le miel est épais, difficile à étaler… et on ne le souhaiterait pas autrement.

C’est doux, fruité, pas trop sucré, un régal que je me suis amusée à mettre sur une madeleine puis à tremper dans une tasse de citron chaud. Et là… téléportation directe en Grèce dans une maison aux murs blancs et bleus chauffés par le soleil.

Malheureusement il vaut son pesant d’or, mais quand on voit une telle qualité, on se dit que c’est justifié, et qu’on ne fera tout de même pas une seule bouchée de ce miel qui sait remplir un estomac comme il faut.

Alors… on se retrouve chez Kilikio pour faire pencher la balance économique de la Grèce ? :)